Au Pas
des Siècles
Association loi 1901, créée
le 8 décembre 1988
Site Internet : http://www.aupasdessiecles.fr
Courriel : contact@aupasdessiecles.fr
Journées Européennes du Patrimoine - 21 septembre 2014
ARCHITECTURE
La
structure de l’église est celle de la croix latine ; Elle est de style
néo-gothique traditionnel avec un clocher-porche à flèche unique. Elle résulte
de l’agrandissement de l’église précédente (construite entre 1828 et 1830),
effectué en trois étapes entre 1860 et 1876.
L’édifice
est construit selon un plan de 9 travées de 4m sur 15m (dont 6 pour la nef),
formant la base rectangulaire de l’édifice, base doublée par deux collatéraux
symétriques ; Dans la dernière travée de la nef viennent s’insérer le narthex
et une partie de la base du clocher ; Les transepts consistent en
l‘addition d’un second collatéral dans les deux travées sous le chœur.
Dimensions :
50m dans la plus grande longueur, largeur de la nef 6,90m, des collatéraux 4m
HISTOIRE
La
chapelle originelle - dont est issu le nom de la commune - aurait été bâtie au
XIIème, les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem la dédiant à leur patronne Ste
Catherine d’Alexandrie.
Le
territoire qui est initialement une trêve dépendant de la paroisse de St
Donatien, devient une paroisse autonome à la fin du XIIIème.
Au
XVIIIème, l'église en pierres était surmontée d’un clocher et entourée du
cimetière paroissial. Les toitures de l’église et du clocher étaient
recouvertes d’ardoises. Ses dimensions étaient d'environ 24m de long, 8m de
large dans la nef et de même hauteur.
A
l’intérieur, le sol était carrelé et parsemé
des tombeaux des seigneurs et dames de la Gascherie. L’église possédait deux autels latéraux, dédiés à la
Vierge et à Ste Anne. La sacristie attenante contenait la commode aux ornements
ainsi que le coffre-fort pour les fonds et les archives de la Fabrique.
Depuis
1735 - au moins - cette église nécessitait d’importants travaux de
consolidation, ce qui amena, vers 1780, le
marquis de la Colinière, alors seigneur de la Gascherie, à proposer son
agrandissement.
Mais avec la période
révolutionnaire, l’église est fermée mais non dévastée ; Elle sert pour
les tirages au sort et des fêtes républicaines et devient Bien national. Mise
en vente, elle est achetée en 1796 (ainsi que le cimetière et le presbytère)
par Monsieur Rolland, capitaine de navires à Nantes, dans l’intention de les
rapporter à la paroisse, ce qui fut fait.
L’église
continue cependant à se dégrader et il n'est plus possible d'assurer les
réparations. De plus, elle ne peut plus accueillir tous les paroissiens. La
reconstruction est décidée en 1828.
La nouvelle église de 1828-1830 : elle mesure environ 25m de
long, dont 17,70m pour la nef (6,90m de large) ; Le chœur fait 8,5m de
haut, 7,5m de long et 6,90m de large. Sa construction a nécessité une
contribution extraordinaire des habitants et l’attribution d’un secours par l’Etat.
Elle est toujours entourée du cimetière communal, malgré la loi de 1804
interdisant toute inhumation dans les bourgs.
Mais
dès 1846, cette église fut jugée trop petite !
Son agrandissement ==> l'église actuelle : la décision d’agrandir
l’église 24 ans plus tard n’était pas une mince affaire, d’autant que les
paroissiens qui avaient fait des sacrifices pour la précédente église étaient
encore vivants. Le projet d’agrandissement et de reconstruction en trois phases
ne fut adopté qu’en 1859 et l’édifice achevé en 1878. L’aménagement intérieur
s’étalera jusqu’en 1911 (maitre-autel, cloches, horloge,vitraux,…), les
acquisitions étant principalement faites grâce à des dons.
Le
nouveau cimetière a été ouvert en 1864 pour y enterrer les nouveaux défunts mais
ce n’est qu’en 1895 que les tombeaux et ossements autour de l’église y furent
transportés.
INTERIEUR DE L’EGLISE
Des
voûtes d’ogives quadripartites dissimulent la charpente ; Elles ont été
peintes en bleu nuit, ainsi que les murs, à l’occasion des travaux de réfection
effectués entre 1975 et 1980 qui ont également redonné leur blancheur aux
pierres.
Le
clocher abrite quatre cloches (chambre des
cloches) ainsi que le mécanisme d’horloge
(tribune). Les cloches proviennent de la fonderie de Bollée au Mans et sont
baptisées : CECILE, 1238kg, note mi-bémol ; MARIE-ROGATIENNE, 837kg,
note fa ; JEANNE EUGENIE, 620kg, note sol ; LOUISE-EUGENIE, 352kg,
note si-bémol.
La
réforme liturgique issue du Concile Vatican II (1962-1965) a entraîné le
réaménagement intérieur de
l’église avec l’installation du podium supportant le nouvel autel mais
aussi la disparition des autels précédents, du baptistère, de la chaire
qui ornaient l’église depuis le début du XXème. Les statues, ainsi que la porte du tabernacle, ciselée en 1889, ont été
conservées et les ambons ont été fabriqués
en réutilisant des éléments de la chaire. L'ancienne
cuve baptismale en granit du XVème a été réinstallée dans le chœur.
Ste
Catherine d'Alexandrie est la patronne de la paroisse. En témoignent plusieurs
ornementations :
- une
toile peinte vers 1850 représentant l'apothéose de
Ste Catherine (tableau accroché au dessus de la porte d'accès au
transept gauche)
-
plusieurs bannières dont une grande bannière de procession du milieu XIXème,
dite bannière de Ste Catherine, en velours
coupé grenat, brodée de fils d'or et de soie, avec toile peinte, passementerie
et bois doré. A l'avers, 'Ste Catherine' et sa représentation debout dans une
couronne végétale ; Au revers un Christ en croix. Inscrite à l'Inventaire
supplémentaire des Monuments Historiques, à titre d'objet depuis 1998.
-
les 12 vitraux de la nef (offerts par les
paroissiens en 1899), représentant les principaux épisodes de la vie de Ste
Catherine (sur deux des vitraux, noter la représentation de la roue, symbole de
son supplice ; Cette roue est également présente sur le blason de La Chapelle
sur Erdre créé en 1980).
A
droite en entrant dans l'église par la porte principale, se trouve le Monument aux morts de la guerre 1914-1918 encadré
par les tables mémoriales : 'A NOS MORTS POUR LA PATRIE' - 1914 1919. Sculpture en pierre de G. Perraud
: soldat à terre tenant un étendard au pied d'un ange tenant une branche
d'olivier et levant la tête vers Jésus en croix. La plaque au pied du monument mentionne
: 'Erigé en 1919 par le Conseil municipal et les habitants de La Chapelle sur
Erdre Monsieur Rogatien Levesque Maire'
L'église
abrite également trois œuvres remarquables :
- un grand tableau, accroché au dessus de la
porte d'accès au transept droit, la Flagellation du
Christ (bien qu'il s'agisse de la scène du Christ couronné d'épines)
réalisé en 1859 par Nanteuil-Leboeuf (sculpteur et peintre 1792-1865. C'est une
copie de l'œuvre du Titien ; Le haut du tableau représente un buste d'empereur
romain sous lequel est inscrit : 'TIBERIUS CAESAR' = Tibère empereur, façon de
dater la scène représentée. Le cartouche du tableau indique : 'DONNE par
L'EMPEREUR 1862'.
-
un ensemble d'orfèvrerie en argent, objets de culte : calice
et patène. La patène est gravée de deux rameaux attachés formant
médaillon et encerclant le monogramme I H S (en latin Jesus/Iesus Hominum
Salvator) avec la barre horizontale du H supportant une croix avec rayons. Ces
objets ont été réalisés par Maitre Jean Hamon orfèvre à Nantes, entre 1750 et 1756, d’après les poinçons
frappés sur le pied, la fausse coupe et la patène. L'ensemble dispose d'un
écrin dédié et est classé depuis 1993 en tant qu’objet, au titre des Monuments
historiques. C’est une propriété de la commune.
-
un graduel liturgique, recueil de chants grégoriens ; A son arrivée en 1967, le
nouveau curé, Mr Moreau écrit : "En nettoyant le grenier à mon arrivée,
nous avons découvert un GRADUEL sur parchemin, avec quelques miniatures pour
les grandes fêtes. Ce livre date de 1644".
Ce
graduel de 216 pages a été offert par un chantre chanoine de la Collégiale
Notre-Dame de Nantes, curé vacataire à La Chapelle sur Erdre : 'Noble et
discret Messire Guillaume Libor Prêtre Conseiller et Aumônier du roi chantre et
chanoine de Notre-Dame de Nantes a donné le présent graduel pour servir au
temps à venir à l'église de La Chapelle sur Erdre, ce jour de Pentecôte 28 mai
1651.' Il est propriété de la paroisse.
L'église
possède un orgue monumental, cinquième instrument depuis le début du XXème.
Fabriqué en 1967 en Allemagne et installé dans une église de Brême, il a été
remonté en 1996 sur une tribune dans le transept droit. Son installation et sa
révision en 2011 ont été effectuées par Bernard Hurvy, facteur d'orgues à La
Chapelle sur Erdre. L'instrument compte 1 700 tuyaux répartis sur deux claviers
manuels de 56 notes et un pédalier de 30 notes (et pèse 6 tonnes).