Au Pas
des Siècles
Association loi 1901, créée
le 8 décembre 1988
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DE LA
CHAPELLE SUR ERDRE
Journées Européennes du Patrimoine - 20 septembre 2015
(le
thème 2015 de ces Journées est 'Le
Patrimoine du XXIème siècle une histoire d'avenir')
QUELQUES REPERES HISTORIQUES
Le confluent du Gesvres et de l’Erdre : un site
géographique et historique remarquable
L'Erdre
et le Gesvres délimitent le sud de la commune, se rencontrant à la Jonelière, paradis des promeneurs, mais aussi
lieu de passages ferroviaire et routier modernes.
L’Erdre est en fait une importante
faille orientée plein Nord qui part de Nantes pour rejoindre le nord des marais
de Mazerolles. Elle a été réactivée il y a peine quelques centaines de milliers
d’années, en même temps que la faille du Gesvres (si on réduit l’échelle des
temps géologiques à 24h, cette fracturation est intervenue il y a à peine 10
secondes !). Le détroit de la Jonelière, avant que le niveau de l’Erdre ne
soit relevé du fait du barrage de la Chaussée Barbin, était très probablement un
des lieux de franchissement de la rivière(les bateliers du XIXème siècle
pouvaient encore voir au fond de la rivière les restes d’une chaussée joignant
le château de Verrière à Port Durand Belle-Isle sur la rive gauche).
Une batterie de fours à cuire
notamment du poisson et datant probablement du 2ème siècle a été découverte
lors de fouilles préventives près de la nouvelle station de tram-train de la
Babinière.
Plus tard au Moyen Âge le
site, qui s’appelait Verrière ou Veyrie, devint un point de passage contrôlé avec
péage pour les bateaux en tous genres qui transportaient les marchandises
entrant ou sortant de Nantes. Un petit château - château de Verrière, qui s’est
aussi appelé château de Barbe Bleue en faisant référence à Gilles de Rais qui
l’aurait possédé - s’élevait à l'emplacement actuel du Domaine de la Jonelière.
Cette partie du territoire qui a appartenu à la
Desnerie était, jusqu'à la Révolution, sur la paroisse de St Donatien.
Son évolution au XIXème
Les cartes et cadastres
montrent ensuite :
- en 1839 : le ruisseau de Gesvres se prolonge par la
Boire de la Verrière avant d'atteindre l'Erdre. La zone est boisée (bois du
Tremblais côté Gesvres, bois de Barbe-Bleue côté Erdre) ; Les habitations
chapelaines les plus proches sont celles du village de la Haute-Gournière (d'où
part un chemin qui mène au Port de Barbe Bleue) et la ferme de la Mulonnière
- en 1887 : les ruines du château de Barbe
Bleue sont encore visibles, le chemin de communication avec Nantes par la
Jonelière a été ouvert vers 1875 depuis la Haute Gournière pour rejoindre le
chemin de halage sur l'Erdre avec la construction d'un pont sur le Gesvres (chemin
parfois appelé de Nantes à Sion-les-Mines) ainsi que la ligne de chemin de fer
Nantes-Chateaubriant (mise en service en
1877) avec le pont de la Haute-Gournière et le viaduc sur l'Erdre, dit de la
Jonelière
(ce viaduc était constitué à
l'origine d'un
arc métallique. Les allemands le dynamitèrent le 11 août 1944, la veille de la
libération de Nantes. La reconstruction de l'arc actuel, en béton, date de 1948
(près de 20m de hauteur, 95m d'ouverture) ; Un coffrage spectaculaire constitué
de deux demi-cintres en bois réunis au milieu de l'Erdre a été utilisé pour
cette reconstruction)
Dans
les années 1960, on dénombrait neuf exploitations agricoles : six du côté
Babinière par rapport à la ligne de chemin de fer (dont l'activité cessera en
1993) et trois du côté plateau sportif ainsi qu'une carrière.
QUELQUES POLES D'ACTIVITE IMPLANTES SUR
LE TERRITOIRE
Le Centre de
Formation José Arribas (Football-Club de Nantes)
Le nom du centre rend hommage à José Arribas,
disparu en 1989,
qui fut initiateur du pensionnat de jeunes créé en 1972
dans le but de former des joueurs pour le FC Nantes.
La charte
du football professionnel en 1973, qui exige que des clubs professionnels se dotent de
centres de formation, donne l'impulsion qui va faire naître la structure
Nantaise.
En
1973, la ville de Nantes a acheté les 40 hectares de terrain compris entre la
voie ferrée et le Port-Barbe pour y installer divers équipements à caractère
sportif.
La construction du Centre
sportif débute en 1976 et il est inauguré en septembre 1978.
Les
installations du Centre de formation occupent une surface de 14 ha ; Elles comprennent :
le centre d’entraînement des pros, un restaurant d’entreprise, le bâtiment
administratif (40 employés) et le centre
de formation proprement dit. On y compte 8 terrains de foot (dont 2 pour les
pros - engazonnés, 3 en synthétique, 3 sur la plaine de jeux à l’ouest de la
route de la Jonelière). Une salle de musculation et une balnéothérapie complètent les équipements. Le
Centre est installé dans un parc comportant plusieurs arbres numérotés et entretenus.
Le
Centre de formation est pluridisciplinaire. Il dispense un enseignement
scolaire et sportif à de jeunes espoirs reconnus dans une vingtaine de
disciplines sportives. Il compte 170 élèves originaires de toute la France dont
50 pour la section foot.
L’établissement,
conventionné, fonctionne avec des professeurs du secondaire. La
scolarité va de la 6ième au bac. Les horaires hebdomadaires
sont les 2/3 de ceux d’une classe normale, soit environ 18 heures. Ces horaires sont flexibles de façon à s’adapter
aux contraintes des compétitions sportives des jeunes. Le taux d’encadrement
des élèves est un des points forts du Centre, avec un effectif maxi de 8 élèves
par classe.
A
l’issue de leur scolarité, les élèves ne sont que 10% à démarrer une carrière
de footballeur pro. Au delà de la satisfaction d’assurer une formation aux
futures « vedettes », l’intérêt du Centre est de donner aux
« non-élus » des perspectives de carrière alternatives au football.
Le
Centre Nautique de Nantes sur l'Erdre
La
base regroupe depuis début 2014 sur le même site les activités de 4 opérateurs
nantais : la Base nautique municipale, le Club de voile amitié-nature,
Nantes canoë-kayak et Accord. Elle est ouverte à tous publics (scolaires,
familles, handicapés,…) et pour tous niveaux (initiation, loisir, compétition).
Elle accueille plus de 10000 usagers par an.
Elle
s’étend sur 2800 m2. Un bâtiment principal regroupe centre technique, bureaux,
accueil, salles de réunions en plus des hangars de stockage. L'intégration de ce
bâtiment moderne au bord de l'Erdre, conforme aux normes HQE (haute qualité
environnementale), a été particulièrement recherchée.
La carrière de
Jean-Marie Leroy et le Centre de tir
Jean-Marie Leroy a été pendant une trentaine d’années,
carrier à la Chapelle. Il a démarré son activité en exploitant la carrière des Cahéraux (au dessus du
« port-Simon ») au début des années 1930 puis il a ouvert peu avant 1940,
celle de la Jonelière sur un terrain loué à M. O. de Sesmaisons, maire de la
Chapelle à l’époque et dont il était d’ailleurs le premier adjoint. Cette
carrière, mécanisée, a employé jusqu’à une vingtaine de salariés.
J.M.
Leroy finit cependant par la vendre au début des années 1960. Son repreneur
modernise l'outil de travail mais la rentabilité, insuffisante, l'oblige à cesser
l’exploitation en 1966.
En
fait cette carrière cumulait deux handicaps majeurs : d’abord celui d’être
constitué d’une pierre trop dure, un schiste sans fil, difficile à fracturer et
concasser et ensuite celui de sa localisation ; Il y avait impossibilité
d’étendre la carrière à la fois en surface du fait de la route de la Jonelière
et de la voie ferrée et en profondeur à cause de la proximité de l’Erdre et du
Gesvres.
Depuis
1986 l’espace de la carrière est occupé par la Société Nantaise de Tir.
LA JONELIERE
Le
promeneur d’aujourd’hui a sans doute quelques difficultés à imaginer la
Jonelière d’autrefois : un véritable petit bourg avec des résidences
bourgeoises « les petites folies », des commerces, des artisans et de
célèbres guinguettes. Le dimanche c’est par centaines que les nantais venaient
en famille passer un moment au bord de l’eau. N’appelait-on pas ce lieu de
détente « un lieu de plaisir ».