Zone de Texte:  Au Pas des Siècles

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CIRCUIT - DECOUVERTE DU SUD DE LA COMMUNE

                                               DE LA CHAPELLE SUR ERDRE

                                   Journées Européennes du Patrimoine - 20 septembre 2015

 

(le thème 2015 de ces Journées est 'Le Patrimoine du XXIème siècle une histoire d'avenir')

 

QUELQUES REPERES HISTORIQUES

 

Le confluent du Gesvres et de l’Erdre : un site géographique et historique remarquable

L'Erdre et le Gesvres délimitent le sud de la commune, se rencontrant à la Jonelière, paradis des promeneurs, mais aussi lieu de passages ferroviaire et routier modernes.

L’Erdre est en fait une importante faille orientée plein Nord qui part de Nantes pour rejoindre le nord des marais de Mazerolles. Elle a été réactivée il y a peine quelques centaines de milliers d’années, en même temps que la faille du Gesvres (si on réduit l’échelle des temps géologiques à 24h, cette fracturation est intervenue il y a à peine 10 secondes !). Le détroit de la Jonelière, avant que le niveau de l’Erdre ne soit relevé du fait du barrage de la Chaussée Barbin, était très probablement un des lieux de franchissement de la rivière(les bateliers du XIXème siècle pouvaient encore voir au fond de la rivière les restes d’une chaussée joignant le château de Verrière à Port Durand Belle-Isle sur la rive gauche).

Une batterie de fours à cuire notamment du poisson et datant probablement du 2ème siècle a été découverte lors de fouilles préventives près de la nouvelle station de tram-train de la Babinière.

Plus tard au Moyen Âge le site, qui s’appelait Verrière ou Veyrie, devint un point de passage contrôlé avec péage pour les bateaux en tous genres qui transportaient les marchandises entrant ou sortant de Nantes. Un petit château - château de Verrière, qui s’est aussi appelé château de Barbe Bleue en faisant référence à Gilles de Rais qui l’aurait possédé - s’élevait à l'emplacement actuel du Domaine de la Jonelière.

Cette partie du territoire qui a appartenu à la Desnerie était, jusqu'à la Révolution, sur la paroisse de St Donatien.

 

Son évolution au XIXème

Les cartes et cadastres montrent ensuite :

   - en 1839 : le ruisseau de Gesvres se prolonge par la Boire de la Verrière avant d'atteindre l'Erdre. La zone est boisée (bois du Tremblais côté Gesvres, bois de Barbe-Bleue côté Erdre) ; Les habitations chapelaines les plus proches sont celles du village de la Haute-Gournière (d'où part un chemin qui mène au Port de Barbe Bleue) et la ferme de la Mulonnière 

   - en 1887 : les ruines du château de Barbe Bleue sont encore visibles, le chemin de communication avec Nantes par la Jonelière a été ouvert vers 1875 depuis la Haute Gournière pour rejoindre le chemin de halage sur l'Erdre avec la construction d'un pont sur le Gesvres (chemin parfois appelé de Nantes à Sion-les-Mines) ainsi que la ligne de chemin de fer Nantes-Chateaubriant  (mise en service en 1877) avec le pont de la Haute-Gournière et le viaduc sur l'Erdre, dit de la Jonelière

(ce viaduc était constitué à l'origine d'un arc métallique. Les allemands le dynamitèrent le 11 août 1944, la veille de la libération de Nantes. La reconstruction de l'arc actuel, en béton, date de 1948 (près de 20m de hauteur, 95m d'ouverture) ; Un coffrage spectaculaire constitué de deux demi-cintres en bois réunis au milieu de l'Erdre a été utilisé pour cette reconstruction)

Dans les années 1960, on dénombrait neuf exploitations agricoles : six du côté Babinière par rapport à la ligne de chemin de fer (dont l'activité cessera en 1993) et trois du côté plateau sportif ainsi qu'une carrière.

 

QUELQUES POLES D'ACTIVITE IMPLANTES SUR LE TERRITOIRE

Le Centre de Formation José Arribas (Football-Club de Nantes)

Le nom du centre rend hommage à José Arribas, disparu en 1989, qui fut initiateur du pensionnat de jeunes créé en 1972 dans le but de former des joueurs pour le FC Nantes.

La charte du football professionnel en 1973, qui exige que des clubs professionnels se dotent de centres de formation, donne l'impulsion qui va faire naître la structure Nantaise.

En 1973, la ville de Nantes a acheté les 40 hectares de terrain compris entre la voie ferrée et le Port-Barbe pour y installer divers équipements à caractère sportif.

La construction du Centre sportif débute en 1976 et il est inauguré en septembre 1978.

Les installations du Centre de formation occupent une surface de 14 ha ; Elles comprennent : le centre d’entraînement des pros, un restaurant d’entreprise, le bâtiment administratif  (40 employés) et le centre de formation proprement dit. On y compte 8 terrains de foot (dont 2 pour les pros - engazonnés, 3 en synthétique, 3 sur la plaine de jeux à l’ouest de la route de la Jonelière). Une salle de musculation et une balnéothérapie complètent les équipements. Le Centre est installé dans un parc comportant plusieurs arbres numérotés et entretenus.

Le Centre de formation est pluridisciplinaire. Il dispense un enseignement scolaire et sportif à de jeunes espoirs reconnus dans une vingtaine de disciplines sportives. Il compte 170 élèves originaires de toute la France dont 50 pour la section foot.

L’établissement, conventionné, fonctionne avec des professeurs du secondaire. La scolarité va de la 6ième au bac. Les horaires hebdomadaires sont les 2/3 de ceux d’une classe normale, soit environ 18 heures. Ces  horaires sont flexibles de façon à s’adapter aux contraintes des compétitions sportives des jeunes. Le taux d’encadrement des élèves est un des points forts du Centre, avec un effectif maxi de 8 élèves par classe.

A l’issue de leur scolarité, les élèves ne sont que 10% à démarrer une carrière de footballeur pro. Au delà de la satisfaction d’assurer une formation aux futures « vedettes », l’intérêt du Centre est de donner aux « non-élus » des perspectives de carrière alternatives au football.

Le Centre Nautique de Nantes sur l'Erdre

La base regroupe depuis début 2014 sur le même site les activités de 4 opérateurs nantais : la Base nautique municipale, le Club de voile amitié-nature, Nantes canoë-kayak et Accord. Elle est ouverte à tous publics (scolaires, familles, handicapés,…) et pour tous niveaux (initiation, loisir, compétition). Elle accueille plus de 10000 usagers par an.

Elle s’étend sur 2800 m2. Un bâtiment principal regroupe centre technique, bureaux, accueil, salles de réunions en plus des hangars de stockage. L'intégration de ce bâtiment moderne au bord de l'Erdre, conforme aux normes HQE (haute qualité environnementale), a été particulièrement recherchée.

 

La carrière de Jean-Marie Leroy et le Centre de tir

            Jean-Marie Leroy a été pendant une trentaine d’années, carrier à la Chapelle. Il a démarré son activité en exploitant  la carrière des Cahéraux (au dessus du « port-Simon ») au début des années 1930 puis il a ouvert peu avant 1940, celle de la Jonelière sur un terrain loué à M. O. de Sesmaisons, maire de la Chapelle à l’époque et dont il était d’ailleurs le premier adjoint. Cette carrière, mécanisée, a employé jusqu’à une vingtaine de salariés. 

J.M. Leroy finit cependant par la vendre au début des années 1960. Son repreneur modernise l'outil de travail mais la rentabilité, insuffisante, l'oblige à cesser l’exploitation en 1966.

En fait cette carrière cumulait deux handicaps majeurs : d’abord celui d’être constitué d’une pierre trop dure, un schiste sans fil, difficile à fracturer et concasser et ensuite celui de sa localisation ; Il y avait impossibilité d’étendre la carrière à la fois en surface du fait de la route de la Jonelière et de la voie ferrée et en profondeur à cause de la proximité de l’Erdre et du Gesvres.

Depuis 1986 l’espace de la carrière est occupé par la Société Nantaise de Tir.

 

LA JONELIERE

Le promeneur d’aujourd’hui a sans doute quelques difficultés à imaginer la Jonelière d’autrefois : un véritable petit bourg avec des résidences bourgeoises « les petites folies », des commerces, des artisans et de célèbres guinguettes. Le dimanche c’est par centaines que les nantais venaient en famille passer un moment au bord de l’eau. N’appelait-on pas ce lieu de détente « un lieu de plaisir ».